365 jours

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Les couches lavables, un change moderne et efficace

Petite intro

 

Certains n’en avait jamais entendu parler jusque là. D’autres, très aventureux, se sont laissés aller à un élan de curiosité et ont tenté une recherche Google : « couches lavables ». Et là le résultat tombe : « environ 827 000 résultats ». Finalement, on se dit qu’on était peut-être le seul à n’en avoir jamais entendu parler. Puis on s’imagine qu’avec toutes ces pages, on va trouver toutes les réponses à nos questions. Alors pour le coup, c’est clair qu’on n’est pas en manque d’informations ! J’ai même envie de dire qu’il y en a beaucoup trop.  Allez, au pif, on clic sur la première page : une boutique, ca tombe très bien, le shopping on adore. Sauf que ca commence mal : intégrales TE1, intégrales TE2, intégrales TE3, à poches, à inserts cousus, classiques, culottes de protection… wouaouh ! On parle pas chinois, on est bien embêté ! Et là, malheureusement, Google translate ne peut rien pour nous. C’est comme ça que beaucoup d’entres vous (moi la première, je plaide coupable) finissent par baisser les bras. Trop d’informations tuent l’information. Adieu les couches lavables.


Quoi vous partez ? Ben alors ! Quand vous regardez un film et que vous croyez que tout est finit parce que le héros n’arrivera pas à temps pour sauver sa princesse, vous éteignez la télé ? Et bien moi non. Et vous savez quoi ? Ca m’a permis de savoir que bien souvent, quand on croit qu’il n’y a plus d’espoir, le héros arrive au galop sur son beau cheval blanc, sauve sa belle, et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.


Hé ! Je vous vois sourire au fond ! J’ai peut-être l’air ridicule avec mes histoires 2 francs mais ce que je veux vous faire comprendre c’est que, même si le parcours est semé d’embuches, les couches lavables c’est une belle histoire (d’amour, pour les inconditionnels comme moi).

 

(© photo Nubia)

 

Quelques mises en garde, ou comment éviter les erreurs


Je vous entends déjà dire « Ca y’est, on y connait encore rien et déjà on nous dit ce qu’on ne doit pas faire, ca commence bien ! ». Et bien tant pis, je sors mon blabla quand même. Mais pas pour vous embêter, juste parce que c’est important et qu’il faut que vous le sachiez (et comme je ne suis pas sur qu’à la fin du dossier tout le monde soit encore là, j’anticipe).


Donc pour commencer, je parlerais morphologie. Ce n’est pas parce que bébé a de belles cuisses bien en chair et un petit bidon que tous les bébés sont « bâtis » de la même façon. Ainsi, les fabricants de couches lavables essayent de faire au mieux pour que leurs couches conviennent à un maximum de bébés, mais c’est loin de faire l’unanimité. En bref, et pour être claire, toutes les couches n’iront pas à tous les bébés. Certaines bailleront un peu au niveau des cuisses, d’autres seront peut-être trop serrées au niveau de la ceinture, ne permettant donc pas la fermeture, etc. Il est donc très important (surtout pour votre carte bleue) de ne pas investir tout de suite dans un lot de couches. Commencez par en acheter une ou deux de différents modèles, et voyez si elles sont adaptées ou non à votre bébé. Si le test est réussit, vous pourrez alors faire le plein.  


Autre point important qu’il faut bien se mettre en tête : contrairement aux couches jetables, les couches lavables ne maintiennent pas bébé au sec. Ainsi, dès le premier pipi, elles seront donc humides à l’intérieur. Et non seulement c’est normal, mais en plus ce n’est pas un problème (l’humidité n’est pas allergisante à ce que je sache). Vous remarquerez que les bébés en couches lavables ont certes les fesses humides, mais surtout bien roses ! Par ailleurs, le fait que bébé sente une légère humidité contribue grandement à un apprentissage précoce de la propreté. J’en profite pour rappeler qu’un enfant doit être changé régulièrement, quel que soit le type de change (donc aussi bien en lavables qu’en jetables) et la quantité de liquide évacuée (un petit pipi en 4h reste un petit pipi avec pleins de bactéries qui prolifèrent).


Voilà, ça, c’est fait ! On peut maintenant rentrer dans le vif du sujet. 

 

TE1, TE2, TE3, couches + culottes… heu… e = mc² ?


Rassurez vous, on ne fera pas de maths. Juste un peu de chinois. Toute à l’heure, lorsque nous étions sur notre boutique en ligne de couches lavables, on a vu apparaitre des trucs un peu bizarre dans le menu. On a d’abord pensé à un bug, puis, par la force des choses, on en est arrivé à la conclusion que le seul problème de communication venait de nous. Et pour être en mesure de bien comprendre, une petite séance de traduction s’impose.


Avant toute chose, parlons définition. Parce qu’en fin de compte, une couche lavable (appelée CL pour les intimes) c’est quoi ? Grosso modo, une couche faite en tissu, composée d’une partie intérieur absorbante et d’une partie extérieure imperméable, que l’on va réutiliser après l’avoir lavé.


A l’époque de nos mères et/ou de nos grands-mères, nous appelions ça des langes. Les langes sont des morceaux de tissus carrés que l’on pliait en triangle ou en rectangle et que l’on attachait avec des épingles à nourrice. Aujourd’hui, quand on aborde le sujet des couches lavables on entend bien souvent dire « Quoi les carrés de tissus là ? », en référence aux langes de l’époque. La fameuse table à langer lui doit d’ailleurs son nom, soit dit en passant. Mais nous en avons fait du chemin depuis, et le change lavable de l’époque n’a plus rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd’hui. Et il y en a pour tous les goûts, histoire de s’adapter au mieux aux besoins et envies de bébé et de ses parents. A commencer par le système !


- Les langes
Et oui, ca se fait encore ! Et c’est un système très apprécié des mamans pour le change des nouveau-nés. D’abord parce que c’est très économique, ensuite parce que c’est fiable (en 50 ans, il a eu le temps de faire ses preuves notre bon vieux lange reconverti en doudou) et enfin parce que c’est modulable à souhait. Il en existe de différentes tailles (en cm), qui permettent un ajustement plus simple.

Comme on l’a vu précédemment, le change lavable d’aujourd’hui est composé d’une partie absorbante et d’une partie imperméable. Le lange, qui est très absorbant, n’est pas du tout imperméable. Il faudra donc l’utiliser avec une culotte de protection (voir plus loin) que l’on positionnera par dessus. Côté fermeture, il y a deux possibilités : soit le lange entoure simplement l’enfant sans attache, soit on utilisera des snappi (voir plus loin) pour le maintenir en place. On est bien loin des épingles à nourrice me direz vous !

C’est un système que l’on utilise beaucoup chez les nouveau-nés car c’est le plus adapté (en terme de morphologie, les autres couches étant souvent trop grandes pour de toutes jeunes pousses) mais, bien que certaines mamans les utilisent jusqu’à la propreté, on aura tendance à opter pour un autre système aux alentours des 4 mois de l’enfant. Les langes sont aussi utilisés avec d’autres systèmes pour renforcer l’absorption. Sans parler des utilisations détournées, comme le fameux doudou ou encore le débarbouillage du visage.   


- Les couches classiques
Elles ont l’apparence d’une couche jetable et sont dotées d’un système de fermeture (scratch ou pressions), contrairement aux langes. Là encore, il ne s’agit que de la partie absorbante, la couche classique n’étant pas imperméable elle ne s’utilisera jamais seule. Comme pour le lange, on viendra donc ajuster une culotte de protection par-dessus la couche. Ce qui m’amène à un petit inconvénient : couche + culotte = gros popotin ! En contrepartie, ce système a l’avantage de permettre un changement uniquement de la couche lors du change si la culotte n’est pas souillée : on enlève tout, on passe un petit coup d’éponge à l’intérieur de la culotte de protection pour rincer le pipi qui fait la sieste, on met une nouvelle couche et par-dessus on remet notre culotte de protection. Bon bien sur on ne peut pas tourner qu’avec une seule culotte de protection, il va falloir la changer à un moment donné, mais elle peut être réutilisée sur plusieurs changes.

   
- Les culottes de protection
Aussi appelée « sur-couche », il s’agit d’une culotte avec fermeture (scratch, pressions ou snappi) qui n’absorbe pas mais qui va jouer un rôle d’imperméabilité avec les langes et les couches classiques. On la positionnera donc par-dessus et on veillera toujours a bien l’ajuster afin d’éviter les fuites. On parlera alors de système couche + culotte (sous entendu couche classique avec culotte de protection) ou encore lange + culotte. La culotte de protection ne s’utilisera jamais seule.  


- Les intégrales
Les TE1, TE2 et TE3 sont des couches intégrales, ce qui signifie que la partie absorbante n’est pas dissociée de la partie imperméable comme pour les systèmes précédemment cités. Tout est donc cousu ensemble, avec quelques différences notables pour chacun de ces trois systèmes :

  • Les « Tout-en-1 » ou TE1

Appelée « all in one » en anglais (AIO), la TE1 est le système le plus simple d’utilisation (elle est beaucoup assimilée aux couches jetables). On trouve plusieurs variantes : la TE1 cousue, la TE1 à poche et la TE1 à insert pressionné. Pour la première, tous les tissus sont cousus ensemble : rien ne s’enlève, rien ne s’ajoute ! Aucune préparation à faire, elle s’utilise de le même façon qu’une couche jetable, ce qui est généralement très apprécié des papas et des nounous. En revanche, on note quelques inconvénients : la superposition des tissus rend le séchage très long (en moyenne 24h, ce qui a pour conséquence de nécessité un plus grand stock de couches) et l’absorption est difficilement modulable (ce n’est pas fait pour). Quant à la seconde (la TE1 à poche donc) le principe est un peu différent : à l’extérieur de la couche nous avons donc notre partie imperméable et à l’intérieur un tissus tout doux, mais rien entre les deux. Au sommet de la couche (généralement du côté des fesses) se trouve une large fente qui permet ainsi de glisser dans cette poche ce que l’on appelle des inserts, qui sera notre partie absorbante. Le système est donc modulable selon l’absorption souhaitée et permet un séchage plus rapide que la TE1 cousue puisque la partie absorbante est amovible. L’inconvénient de ce système c’est qu’il faut glisser la main à l’intérieur de la poche pour positionner l’insert propre, mais aussi pour enlever l’insert sale. Enfin, la TE1 à insert pressionné ressemble beaucoup à la TE1 à poche. La différence apparait au niveau de l’insert, qui viendra se pressionner à l’intérieur de la couche (au contact des fesses de bébé). L’avantage du système à pression c’est que les inserts restent en place. De plus, il est souvent possible d’ajouter des booster (partie absorbante qui se met en supplément de l’insert afin d’augmenter l’absorption) pour une plus grande liberté au niveau de la modulation de l’absorption. Ce système nécessite d’assembler la couche avant le change, et de la dissocier avant le lavage (cela permettra aussi un séchage plus rapide).

  • Les « Tout-en-2 » ou TE2

Appelée « all in two » en anglais, la TE2 équivaut au système couche classique + culotte de protection. Elle est donc composée d’une culotte imperméable et d’un insert absorbant qui viendra soit se pressionner dans la culotte, soit s’y poser. On différencie ce système de certaines TE1 par l’intérieur de la culotte (sans insert) : dans le TE1 l’intérieur sera en tissu doux alors que dans la TE2 généralement ca ressemble à du « plastique ». Comme pour le système couche + culotte, on pourra donc réutiliser la culotte sur plusieurs changes, en ne changeant que l’insert et en nettoyant à l’éponge l’intérieur de la culotte.

  • Les « Tout-en-3 » ou TE3

Ce système ne compte à l’heure actuelle que peu de modèles. Il est toutefois très apprécié et recherché. Il est composé de trois parties, à savoir une culotte imperméable, un hamac (cousue avec la culotte ou à pressionner dessus) et un insert. Ce système permet de garder la culotte sur plusieurs changes, il suffira simplement de passer un coup d’éponge à l’intérieur du hamac (comme pour la culotte de protection que nous avons vu précédemment). Et lorsque le hamac est détachable, il est même possible de changer l’insert ainsi que le hamac en cas de selles et de garder la culotte. C’est un système qui a le gros avantage d’être fin, la couche fait ainsi de petites fesses et le séchage est ultra rapide. C’est un système plutôt économique puisqu’il nécessite moins de culottes. Enfin, ce système est un hybride puisqu’il existe des inserts jetables. Idéal pour les parents qui n’osent pas garder bébé en lavable lors des sorties.      

J’ajouterais que vous pouvez opter pour plusieurs systèmes selon les besoins. Par exemple, du fait de son absorption extra je conseille vivement le système couche + culotte pour la nuit. Une fois le coup de main pris, l’utilisation des langes est relativement aisée, et puisque le séchage est rapide et que le coût est faible, c’est idéal pour les nourrissons qu’il faut changer très souvent. Enfin, les TE2 et TE3 seront des alliées de taille pour vos sorties.

 

(© photo Nubia)

 

Taille unique VS multi-tailles, entre les deux mon cœur balance


Après le choix du système, vient la grande question de la taille ! Sacré dilemme que celui-ci sachant les gros avantages que chacune possède. Une fois n’est pas coutume, faites selon vos priorités. A si ce choix est le votre, alors ce sera forcément le bon.


- La couche taille unique
Aussi appelée couches évolutive, la couche taille unique grandit en même temps que bébé. Grâce à des réglages à effectuer à l’avant de la couche (le plus souvent ce sont des rangées de boutons pressions), la taille de celle-ci peut-être modifiée afin de s’adapter à la morphologie de l’enfant. Ces couches sont censées pouvoir être utilisées de la naissance à la propreté, mais elles sont bien souvent trop grandes pour les nouveau-nés et trop petites pour les plus grands, elles sont moins adaptées à la morphologie de l’enfant. Autre inconvénient, puisqu’elle va être utilisée durant 2 ans en moyenne et subir un grand nombre de lavages, elle ne pourra généralement pas être utilisée pour un second enfant. Du côté des avantages, j’en citerais deux non négligeables : une fois le stock de couche acquis, il n’est plus nécessaire d’en acheter de nouvelles et si vous avez plusieurs enfants en bas âge, les couches peuvent aussi bien servir à l’un qu’à l’autre.


- La couche multi-tailles
Il s’agit d’une couche qui existe en plusieurs tailles (S, L, M, 1, 2, 3…) correspondant à un poids moyen donné à titre indicatif. De ce fait, les couches sont mieux adaptées au poids de bébé. A contrario de la couche taille unique, il va donc falloir renouveler le stock de couches au fur et à mesure que bébé grandit. L’avantage c’est que vos couches auront servies quelques mois tout au plus et pourront donc servir pour un second enfant.  

       
En bref vous l’aurez compris, il n’y a pas de mauvais choix. Faites selon vos besoins, votre budget et vos préférences.

 

Une affaire de tissus


Différents tissus sont utilisés dans la confection des couches lavables, certains sont naturels d‘autres sont synthétiques, et parmi tout ceux là il y en qui sont certifiés Öko-Tex. Le tissu peut donc être un critère de choix de vos futures couches, et en tant que consommateur avisé vous trouverez toutes les informations dont vous avez besoin ici.  


- Les matières absorbantes
Elles se retrouvent donc à l’intérieur de la couche afin d’absorber l’urine.

  • Bambou : c’est la matière la plus absorbante, elle est donc très appréciée pour la nuit. Il est résistant, doux, fin et antibactérien. En revanche il sent plutôt fort l’urine et sèche moins vite que le coton. Il pousse naturellement, sans produits chimiques (en revanche, la transformation de la fibre de bambou requière l‘utilisation de produits pas très sains).
  • Chanvre : il est plus résistant et plus absorbant que le coton, il est aussi plus fin. Il a aussi la particularité d’être thermorégulateur. Toutefois, il sèche très lentement, a tendance à raidir après plusieurs lavages et sent fort l’urine.  Il pousse lui aussi naturellement, sans engrais ni pesticides.
  • Coton : c’est le tissu le plus courant. Il s’agit d’une matière naturelle. On distingue la flanelle de coton du coton éponge. La flanelle sera plus douce que l’éponge, mais moins absorbante. Il est solide, facile d’entretien, et il sèche relativement vite.
  • Microfibre : matière synthétique (issue de la pétrochimie), il s’agit souvent de polyester. Il est très absorbant, doux, souple et il a l’avantage de sécher rapidement. L’entretien est simple, toutefois il a tendance à griser au fil des lavages.

- Les matières filtrantes
Ce sont des matières hydrophobes, elles laissent passer l’humidité mais ne l’absorbent pas. Ces tissus sont au contact direct des fesses de bébé afin d’obtenir ce que l’on appelle l’effet « fesses au sec ».  On retrouve la micropolaire et la suédine. Ce sont deux matières synthétiques. Elles ont l’avantage de ne pas accrocher les selles, celles-ci peuvent donc s’enlever simplement en secouant le tissu.


 - Les matières imperméables
Elles sont utilisées pour la confection des culottes de protection ainsi que pour l’extérieur des couches intégrales. Elles permettent de conserver l’étanchéité de la couche et ainsi qu’éviter les fuites.

  • Polyuréthane laminé (PUL) : c’est la matière la plus couramment utilisée pour le revêtement extérieur des couches et les culottes de protection. Il s’agit d’une matière synthétique issue de la pétrochimie. En plus d’être imperméable, il a l’avantage d’être fin, respirant, doux et de sécher très vite. Toutefois il ne passe pas au sèche linge.
  • Laine : elle est appréciée pour sa propriété thermorégulatrice, mais elle est aussi antibactérienne, confortable et évacue l’humidité rapidement . Toutefois elle nécessite un entretien particulier (bain de lanoline toutes les 2 à 3 semaines et lavage avec un produit adapté).

Un entretien moderne et simplifié


Finit l’époque où l’on lavait les couches à la main, dans une bassine, agenouillée par terre. Aujourd’hui nous avons les machines à laver, alors autant s’en servir !


Mais avant toute chose, commençons par le début.


- A l’achat de couches neuves
Vous venez de craquer pour de nouvelles couches : elles sont belles, elles sont douces, elles sont fraichement sorties de leur emballage et bien évidemment, on meurt d’envie de faire les présentations avec le popotin de bébé. Et bien il va falloir prendre son mal en patience. Avant toute chose, une petite trempette d’une douzaine d’heures dans l’eau froide s’impose. Cela permettra à la fibre de gonfler. Ensuite on fera quelques lessives, histoire d’optimiser l’absorption. Il faut savoir que celle-ci sera optimale après une dizaine de lavages seulement (le principe est le même que pour les serviettes de bain). Pour commencer, trois lavages suffiront, il est inutile de laisser sécher les couches entre deux lavages. Il vous faudra simplement changer votre enfant plus souvent tant que l’absorption n’est pas optimale.


- Le stockage des couches sales
Super, bébé vient de nous sortir sa plus belle œuvre d’art ! Contrairement aux idées reçues, on ne va pas mettre les mains dedans. Lorsque vous mettez sa couche à bébé, vous allez déposer à l’intérieur de la couche, au contact de ses fesses, une feuille de protection. Elles sont généralement vendues par rouleau de 100 feuilles. Ce sont des feuilles en cellulose non blanchies au chlore qui permettent de retenir les selles. Ainsi, lorsque bébé joue les artistes, il vous suffit de récupérer cette feuille et de la jeter aux toilettes. Vous n’y mettez pas les mains et les selles de bébé finissent là où elles sont censées être. Certaines feuilles sont même réutilisables s’il n’y a pas de selles (après lavage en machine).


Lorsque la couche est enlevée et les selles jetées, nous allons donc la stocker en attendant le prochain lavage. Il y a quelque temps, il était conseillé de les stocker dans un sceau rempli d’eau avec quelques gouttes d’arbre à thé. Aujourd’hui, on sait qu’il est préférable de stocker à sec par mesure d‘hygiène (la prolifération des microbes est moins rapide) et pour une meilleure durée de vie des couches. Je vous conseille tout de même de mettre quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé sur une lingette que vous déposerez sur les couches.

Pour assurer une longue et belle vie à vos couches, je vous recommande d’effectuer un prélavage à la main des couches les plus souillées. Veillez toutefois à bien respecter les conseils qui suivent pour le choix du produit.

N’oubliez pas de rabattre les scratchs à l’intérieur de vos couches afin qu’ils n’abiment pas les tissus.


- Le lavage en machine
Les couches doivent être lavées tous les 2 - 3 jours maximum. Elles sont donc lavées en machine, en général à 40° maximum (certaines couches tolèrent d’être lavées à 60°, référez vous aux conseils du fabriquant). On choisira une lessive sans glycérine (on oublie donc le savon de Marseille) que l’on dosera de moitié par rapport à une utilisation classique. Et nous n’utiliserons pas de vinaigre blanc, de détachants agressifs, de blanchissants chlorés, ni d’adoucissant. Ne remplacez pas non plus la lessive par des boules ou noix de lavage car ca ne lave pas en profondeur.


- Le séchage
L’idéal est le séchage au soleil ! Il a un fort pouvoir éclaircissant et est intraitable avec les tâches tenaces. A défaut, un étendoir convient très bien. Il est possible d’utiliser le sèche linge mais il faut savoir que les parties imperméables des couches ne passent pas au sèche linge, on évitera donc les couches intégrales et les culottes de protection, en revanche les inserts et boosters y vont sans problèmes.


- Le décrassage
Au fil des changes et des lavages, les couches ont tendance à s’encrasser. De ce fait, l’absorption est moins efficace, on rencontre des problèmes de fuites, cela peut engendrer des irritations. Pour savoir si votre couche est encrassée, versez un peu d’eau à l’intérieur : elle doit être absorbée, si elle perle c’est qu’elle est encrassée.


En réponse à ce problème, nous allons effectuer un décrassage. Toutefois, cela n’est pas très bon pour les couches, il faudra donc le faire le moins souvent possible et uniquement s’il y en a besoin.


Il existe plusieurs méthodes de décrassage, mais dans tous les cas il s’effectue sur des couches propres. Moi, je vais vous parler de la méthode la moins contraignante, celle que j’utilise (en tant que faignasse avérée) : placez les couches dans votre machine à laver, mettez dans votre bac à lessive deux cuillères à soupe de cristaux de soude (carbonate de soude, à ne pas confondre avec le percarbonate de sodium) et une cuillère à café de bicarbonate et dans votre bac à assouplissant un demi-verre de vinaigre blanc. Il ne vous reste plus qu’à programmer un cycle long à 60° C et un double rinçage. 

 

 

© Nubia }



21/02/2012
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