365 jours

365 jours

Etre une bonne mère indigne

Allez, ni une ni deux, je plante le décor.

 Vous êtes l'heureuse maman d'une petite pousse fraichement cueillie, au parfum délicat et aux besoins subtils. Dès les tous premiers instants, vous savez que vous seriez capable de décrocher la lune et de voler quelques étoiles en passant pour ce petit trésor qui est le votre. Mais malgré tout l'amour bien enraciné en nous, malgré tout ce que nous serions prêt à faire, malgré tout ce que nous voudrions être, on ne nait pas parent, on le devient. Certaines mamans sont capables de comprendre les besoins de leur petit dès les premiers cris, d'autres devront l'apprendre et peut-être même s'armer de patience. C'est loin de faire de nous de mauvais parents, bien au contraire, pour eux nous repoussons nos limites, chaque jour un peu plus . Alors forcément, dès la grossesse et parfois même bien avant la conception, nous voulons leur donner le meilleur. Seulement pour ça, il faut connaître ses possibilités. Ce n'est pas parce qu'une seule porte s'ouvre à nous qu'elle mènera vers le chemin le plus sur.

Je souhaite vous présenter une nouvelle porte, une autre vision du maternage qui vous est peut-être encore inconnue et qui correspondra davantage à l'idée que vous vous en faisiez, à ce que vous souhaiteriez pour votre enfant. 

Jusqu'à présent il était très certainement question de poussettes, de couches jetables,  de biberons, de petits pots achetés en grande surface, etc. Ici, je vais vous parler de portage, de couches lavables, d'hygiène naturelle infantile, d'allaitement, de petits pots maison, de la diversification menée par l'enfant, de bébés signeurs,  de bébés nageurs, d'éducation non violente et tellement plus encore !

Vous aurez ainsi toutes les cartes en main pour faire le bon choix, pour que l'éducation de votre enfant soit la votre.

Vous trouverez donc à travers ces quelques pages des dossiers, des chroniques, des produits coup de coeur, des bonnes adresses, des témoignages, des infos utiles et pratiques,  des bons plans et bien plus encore !


Les couches lavables, un change moderne et efficace

Petite intro

 

Certains n’en avait jamais entendu parler jusque là. D’autres, très aventureux, se sont laissés aller à un élan de curiosité et ont tenté une recherche Google : « couches lavables ». Et là le résultat tombe : « environ 827 000 résultats ». Finalement, on se dit qu’on était peut-être le seul à n’en avoir jamais entendu parler. Puis on s’imagine qu’avec toutes ces pages, on va trouver toutes les réponses à nos questions. Alors pour le coup, c’est clair qu’on n’est pas en manque d’informations ! J’ai même envie de dire qu’il y en a beaucoup trop.  Allez, au pif, on clic sur la première page : une boutique, ca tombe très bien, le shopping on adore. Sauf que ca commence mal : intégrales TE1, intégrales TE2, intégrales TE3, à poches, à inserts cousus, classiques, culottes de protection… wouaouh ! On parle pas chinois, on est bien embêté ! Et là, malheureusement, Google translate ne peut rien pour nous. C’est comme ça que beaucoup d’entres vous (moi la première, je plaide coupable) finissent par baisser les bras. Trop d’informations tuent l’information. Adieu les couches lavables.


Quoi vous partez ? Ben alors ! Quand vous regardez un film et que vous croyez que tout est finit parce que le héros n’arrivera pas à temps pour sauver sa princesse, vous éteignez la télé ? Et bien moi non. Et vous savez quoi ? Ca m’a permis de savoir que bien souvent, quand on croit qu’il n’y a plus d’espoir, le héros arrive au galop sur son beau cheval blanc, sauve sa belle, et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.


Hé ! Je vous vois sourire au fond ! J’ai peut-être l’air ridicule avec mes histoires 2 francs mais ce que je veux vous faire comprendre c’est que, même si le parcours est semé d’embuches, les couches lavables c’est une belle histoire (d’amour, pour les inconditionnels comme moi).

 

(© photo Nubia)

 

Quelques mises en garde, ou comment éviter les erreurs


Je vous entends déjà dire « Ca y’est, on y connait encore rien et déjà on nous dit ce qu’on ne doit pas faire, ca commence bien ! ». Et bien tant pis, je sors mon blabla quand même. Mais pas pour vous embêter, juste parce que c’est important et qu’il faut que vous le sachiez (et comme je ne suis pas sur qu’à la fin du dossier tout le monde soit encore là, j’anticipe).


Donc pour commencer, je parlerais morphologie. Ce n’est pas parce que bébé a de belles cuisses bien en chair et un petit bidon que tous les bébés sont « bâtis » de la même façon. Ainsi, les fabricants de couches lavables essayent de faire au mieux pour que leurs couches conviennent à un maximum de bébés, mais c’est loin de faire l’unanimité. En bref, et pour être claire, toutes les couches n’iront pas à tous les bébés. Certaines bailleront un peu au niveau des cuisses, d’autres seront peut-être trop serrées au niveau de la ceinture, ne permettant donc pas la fermeture, etc. Il est donc très important (surtout pour votre carte bleue) de ne pas investir tout de suite dans un lot de couches. Commencez par en acheter une ou deux de différents modèles, et voyez si elles sont adaptées ou non à votre bébé. Si le test est réussit, vous pourrez alors faire le plein.  


Autre point important qu’il faut bien se mettre en tête : contrairement aux couches jetables, les couches lavables ne maintiennent pas bébé au sec. Ainsi, dès le premier pipi, elles seront donc humides à l’intérieur. Et non seulement c’est normal, mais en plus ce n’est pas un problème (l’humidité n’est pas allergisante à ce que je sache). Vous remarquerez que les bébés en couches lavables ont certes les fesses humides, mais surtout bien roses ! Par ailleurs, le fait que bébé sente une légère humidité contribue grandement à un apprentissage précoce de la propreté. J’en profite pour rappeler qu’un enfant doit être changé régulièrement, quel que soit le type de change (donc aussi bien en lavables qu’en jetables) et la quantité de liquide évacuée (un petit pipi en 4h reste un petit pipi avec pleins de bactéries qui prolifèrent).


Voilà, ça, c’est fait ! On peut maintenant rentrer dans le vif du sujet. 

 

TE1, TE2, TE3, couches + culottes… heu… e = mc² ?


Rassurez vous, on ne fera pas de maths. Juste un peu de chinois. Toute à l’heure, lorsque nous étions sur notre boutique en ligne de couches lavables, on a vu apparaitre des trucs un peu bizarre dans le menu. On a d’abord pensé à un bug, puis, par la force des choses, on en est arrivé à la conclusion que le seul problème de communication venait de nous. Et pour être en mesure de bien comprendre, une petite séance de traduction s’impose.


Avant toute chose, parlons définition. Parce qu’en fin de compte, une couche lavable (appelée CL pour les intimes) c’est quoi ? Grosso modo, une couche faite en tissu, composée d’une partie intérieur absorbante et d’une partie extérieure imperméable, que l’on va réutiliser après l’avoir lavé.


A l’époque de nos mères et/ou de nos grands-mères, nous appelions ça des langes. Les langes sont des morceaux de tissus carrés que l’on pliait en triangle ou en rectangle et que l’on attachait avec des épingles à nourrice. Aujourd’hui, quand on aborde le sujet des couches lavables on entend bien souvent dire « Quoi les carrés de tissus là ? », en référence aux langes de l’époque. La fameuse table à langer lui doit d’ailleurs son nom, soit dit en passant. Mais nous en avons fait du chemin depuis, et le change lavable de l’époque n’a plus rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd’hui. Et il y en a pour tous les goûts, histoire de s’adapter au mieux aux besoins et envies de bébé et de ses parents. A commencer par le système !


- Les langes
Et oui, ca se fait encore ! Et c’est un système très apprécié des mamans pour le change des nouveau-nés. D’abord parce que c’est très économique, ensuite parce que c’est fiable (en 50 ans, il a eu le temps de faire ses preuves notre bon vieux lange reconverti en doudou) et enfin parce que c’est modulable à souhait. Il en existe de différentes tailles (en cm), qui permettent un ajustement plus simple.

Comme on l’a vu précédemment, le change lavable d’aujourd’hui est composé d’une partie absorbante et d’une partie imperméable. Le lange, qui est très absorbant, n’est pas du tout imperméable. Il faudra donc l’utiliser avec une culotte de protection (voir plus loin) que l’on positionnera par dessus. Côté fermeture, il y a deux possibilités : soit le lange entoure simplement l’enfant sans attache, soit on utilisera des snappi (voir plus loin) pour le maintenir en place. On est bien loin des épingles à nourrice me direz vous !

C’est un système que l’on utilise beaucoup chez les nouveau-nés car c’est le plus adapté (en terme de morphologie, les autres couches étant souvent trop grandes pour de toutes jeunes pousses) mais, bien que certaines mamans les utilisent jusqu’à la propreté, on aura tendance à opter pour un autre système aux alentours des 4 mois de l’enfant. Les langes sont aussi utilisés avec d’autres systèmes pour renforcer l’absorption. Sans parler des utilisations détournées, comme le fameux doudou ou encore le débarbouillage du visage.   


- Les couches classiques
Elles ont l’apparence d’une couche jetable et sont dotées d’un système de fermeture (scratch ou pressions), contrairement aux langes. Là encore, il ne s’agit que de la partie absorbante, la couche classique n’étant pas imperméable elle ne s’utilisera jamais seule. Comme pour le lange, on viendra donc ajuster une culotte de protection par-dessus la couche. Ce qui m’amène à un petit inconvénient : couche + culotte = gros popotin ! En contrepartie, ce système a l’avantage de permettre un changement uniquement de la couche lors du change si la culotte n’est pas souillée : on enlève tout, on passe un petit coup d’éponge à l’intérieur de la culotte de protection pour rincer le pipi qui fait la sieste, on met une nouvelle couche et par-dessus on remet notre culotte de protection. Bon bien sur on ne peut pas tourner qu’avec une seule culotte de protection, il va falloir la changer à un moment donné, mais elle peut être réutilisée sur plusieurs changes.

   
- Les culottes de protection
Aussi appelée « sur-couche », il s’agit d’une culotte avec fermeture (scratch, pressions ou snappi) qui n’absorbe pas mais qui va jouer un rôle d’imperméabilité avec les langes et les couches classiques. On la positionnera donc par-dessus et on veillera toujours a bien l’ajuster afin d’éviter les fuites. On parlera alors de système couche + culotte (sous entendu couche classique avec culotte de protection) ou encore lange + culotte. La culotte de protection ne s’utilisera jamais seule.  


- Les intégrales
Les TE1, TE2 et TE3 sont des couches intégrales, ce qui signifie que la partie absorbante n’est pas dissociée de la partie imperméable comme pour les systèmes précédemment cités. Tout est donc cousu ensemble, avec quelques différences notables pour chacun de ces trois systèmes :

  • Les « Tout-en-1 » ou TE1

Appelée « all in one » en anglais (AIO), la TE1 est le système le plus simple d’utilisation (elle est beaucoup assimilée aux couches jetables). On trouve plusieurs variantes : la TE1 cousue, la TE1 à poche et la TE1 à insert pressionné. Pour la première, tous les tissus sont cousus ensemble : rien ne s’enlève, rien ne s’ajoute ! Aucune préparation à faire, elle s’utilise de le même façon qu’une couche jetable, ce qui est généralement très apprécié des papas et des nounous. En revanche, on note quelques inconvénients : la superposition des tissus rend le séchage très long (en moyenne 24h, ce qui a pour conséquence de nécessité un plus grand stock de couches) et l’absorption est difficilement modulable (ce n’est pas fait pour). Quant à la seconde (la TE1 à poche donc) le principe est un peu différent : à l’extérieur de la couche nous avons donc notre partie imperméable et à l’intérieur un tissus tout doux, mais rien entre les deux. Au sommet de la couche (généralement du côté des fesses) se trouve une large fente qui permet ainsi de glisser dans cette poche ce que l’on appelle des inserts, qui sera notre partie absorbante. Le système est donc modulable selon l’absorption souhaitée et permet un séchage plus rapide que la TE1 cousue puisque la partie absorbante est amovible. L’inconvénient de ce système c’est qu’il faut glisser la main à l’intérieur de la poche pour positionner l’insert propre, mais aussi pour enlever l’insert sale. Enfin, la TE1 à insert pressionné ressemble beaucoup à la TE1 à poche. La différence apparait au niveau de l’insert, qui viendra se pressionner à l’intérieur de la couche (au contact des fesses de bébé). L’avantage du système à pression c’est que les inserts restent en place. De plus, il est souvent possible d’ajouter des booster (partie absorbante qui se met en supplément de l’insert afin d’augmenter l’absorption) pour une plus grande liberté au niveau de la modulation de l’absorption. Ce système nécessite d’assembler la couche avant le change, et de la dissocier avant le lavage (cela permettra aussi un séchage plus rapide).

  • Les « Tout-en-2 » ou TE2

Appelée « all in two » en anglais, la TE2 équivaut au système couche classique + culotte de protection. Elle est donc composée d’une culotte imperméable et d’un insert absorbant qui viendra soit se pressionner dans la culotte, soit s’y poser. On différencie ce système de certaines TE1 par l’intérieur de la culotte (sans insert) : dans le TE1 l’intérieur sera en tissu doux alors que dans la TE2 généralement ca ressemble à du « plastique ». Comme pour le système couche + culotte, on pourra donc réutiliser la culotte sur plusieurs changes, en ne changeant que l’insert et en nettoyant à l’éponge l’intérieur de la culotte.

  • Les « Tout-en-3 » ou TE3

Ce système ne compte à l’heure actuelle que peu de modèles. Il est toutefois très apprécié et recherché. Il est composé de trois parties, à savoir une culotte imperméable, un hamac (cousue avec la culotte ou à pressionner dessus) et un insert. Ce système permet de garder la culotte sur plusieurs changes, il suffira simplement de passer un coup d’éponge à l’intérieur du hamac (comme pour la culotte de protection que nous avons vu précédemment). Et lorsque le hamac est détachable, il est même possible de changer l’insert ainsi que le hamac en cas de selles et de garder la culotte. C’est un système qui a le gros avantage d’être fin, la couche fait ainsi de petites fesses et le séchage est ultra rapide. C’est un système plutôt économique puisqu’il nécessite moins de culottes. Enfin, ce système est un hybride puisqu’il existe des inserts jetables. Idéal pour les parents qui n’osent pas garder bébé en lavable lors des sorties.      

J’ajouterais que vous pouvez opter pour plusieurs systèmes selon les besoins. Par exemple, du fait de son absorption extra je conseille vivement le système couche + culotte pour la nuit. Une fois le coup de main pris, l’utilisation des langes est relativement aisée, et puisque le séchage est rapide et que le coût est faible, c’est idéal pour les nourrissons qu’il faut changer très souvent. Enfin, les TE2 et TE3 seront des alliées de taille pour vos sorties.

 

(© photo Nubia)

 

Taille unique VS multi-tailles, entre les deux mon cœur balance


Après le choix du système, vient la grande question de la taille ! Sacré dilemme que celui-ci sachant les gros avantages que chacune possède. Une fois n’est pas coutume, faites selon vos priorités. A si ce choix est le votre, alors ce sera forcément le bon.


- La couche taille unique
Aussi appelée couches évolutive, la couche taille unique grandit en même temps que bébé. Grâce à des réglages à effectuer à l’avant de la couche (le plus souvent ce sont des rangées de boutons pressions), la taille de celle-ci peut-être modifiée afin de s’adapter à la morphologie de l’enfant. Ces couches sont censées pouvoir être utilisées de la naissance à la propreté, mais elles sont bien souvent trop grandes pour les nouveau-nés et trop petites pour les plus grands, elles sont moins adaptées à la morphologie de l’enfant. Autre inconvénient, puisqu’elle va être utilisée durant 2 ans en moyenne et subir un grand nombre de lavages, elle ne pourra généralement pas être utilisée pour un second enfant. Du côté des avantages, j’en citerais deux non négligeables : une fois le stock de couche acquis, il n’est plus nécessaire d’en acheter de nouvelles et si vous avez plusieurs enfants en bas âge, les couches peuvent aussi bien servir à l’un qu’à l’autre.


- La couche multi-tailles
Il s’agit d’une couche qui existe en plusieurs tailles (S, L, M, 1, 2, 3…) correspondant à un poids moyen donné à titre indicatif. De ce fait, les couches sont mieux adaptées au poids de bébé. A contrario de la couche taille unique, il va donc falloir renouveler le stock de couches au fur et à mesure que bébé grandit. L’avantage c’est que vos couches auront servies quelques mois tout au plus et pourront donc servir pour un second enfant.  

       
En bref vous l’aurez compris, il n’y a pas de mauvais choix. Faites selon vos besoins, votre budget et vos préférences.

 

Une affaire de tissus


Différents tissus sont utilisés dans la confection des couches lavables, certains sont naturels d‘autres sont synthétiques, et parmi tout ceux là il y en qui sont certifiés Öko-Tex. Le tissu peut donc être un critère de choix de vos futures couches, et en tant que consommateur avisé vous trouverez toutes les informations dont vous avez besoin ici.  


- Les matières absorbantes
Elles se retrouvent donc à l’intérieur de la couche afin d’absorber l’urine.

  • Bambou : c’est la matière la plus absorbante, elle est donc très appréciée pour la nuit. Il est résistant, doux, fin et antibactérien. En revanche il sent plutôt fort l’urine et sèche moins vite que le coton. Il pousse naturellement, sans produits chimiques (en revanche, la transformation de la fibre de bambou requière l‘utilisation de produits pas très sains).
  • Chanvre : il est plus résistant et plus absorbant que le coton, il est aussi plus fin. Il a aussi la particularité d’être thermorégulateur. Toutefois, il sèche très lentement, a tendance à raidir après plusieurs lavages et sent fort l’urine.  Il pousse lui aussi naturellement, sans engrais ni pesticides.
  • Coton : c’est le tissu le plus courant. Il s’agit d’une matière naturelle. On distingue la flanelle de coton du coton éponge. La flanelle sera plus douce que l’éponge, mais moins absorbante. Il est solide, facile d’entretien, et il sèche relativement vite.
  • Microfibre : matière synthétique (issue de la pétrochimie), il s’agit souvent de polyester. Il est très absorbant, doux, souple et il a l’avantage de sécher rapidement. L’entretien est simple, toutefois il a tendance à griser au fil des lavages.

- Les matières filtrantes
Ce sont des matières hydrophobes, elles laissent passer l’humidité mais ne l’absorbent pas. Ces tissus sont au contact direct des fesses de bébé afin d’obtenir ce que l’on appelle l’effet « fesses au sec ».  On retrouve la micropolaire et la suédine. Ce sont deux matières synthétiques. Elles ont l’avantage de ne pas accrocher les selles, celles-ci peuvent donc s’enlever simplement en secouant le tissu.


 - Les matières imperméables
Elles sont utilisées pour la confection des culottes de protection ainsi que pour l’extérieur des couches intégrales. Elles permettent de conserver l’étanchéité de la couche et ainsi qu’éviter les fuites.

  • Polyuréthane laminé (PUL) : c’est la matière la plus couramment utilisée pour le revêtement extérieur des couches et les culottes de protection. Il s’agit d’une matière synthétique issue de la pétrochimie. En plus d’être imperméable, il a l’avantage d’être fin, respirant, doux et de sécher très vite. Toutefois il ne passe pas au sèche linge.
  • Laine : elle est appréciée pour sa propriété thermorégulatrice, mais elle est aussi antibactérienne, confortable et évacue l’humidité rapidement . Toutefois elle nécessite un entretien particulier (bain de lanoline toutes les 2 à 3 semaines et lavage avec un produit adapté).

Un entretien moderne et simplifié


Finit l’époque où l’on lavait les couches à la main, dans une bassine, agenouillée par terre. Aujourd’hui nous avons les machines à laver, alors autant s’en servir !


Mais avant toute chose, commençons par le début.


- A l’achat de couches neuves
Vous venez de craquer pour de nouvelles couches : elles sont belles, elles sont douces, elles sont fraichement sorties de leur emballage et bien évidemment, on meurt d’envie de faire les présentations avec le popotin de bébé. Et bien il va falloir prendre son mal en patience. Avant toute chose, une petite trempette d’une douzaine d’heures dans l’eau froide s’impose. Cela permettra à la fibre de gonfler. Ensuite on fera quelques lessives, histoire d’optimiser l’absorption. Il faut savoir que celle-ci sera optimale après une dizaine de lavages seulement (le principe est le même que pour les serviettes de bain). Pour commencer, trois lavages suffiront, il est inutile de laisser sécher les couches entre deux lavages. Il vous faudra simplement changer votre enfant plus souvent tant que l’absorption n’est pas optimale.


- Le stockage des couches sales
Super, bébé vient de nous sortir sa plus belle œuvre d’art ! Contrairement aux idées reçues, on ne va pas mettre les mains dedans. Lorsque vous mettez sa couche à bébé, vous allez déposer à l’intérieur de la couche, au contact de ses fesses, une feuille de protection. Elles sont généralement vendues par rouleau de 100 feuilles. Ce sont des feuilles en cellulose non blanchies au chlore qui permettent de retenir les selles. Ainsi, lorsque bébé joue les artistes, il vous suffit de récupérer cette feuille et de la jeter aux toilettes. Vous n’y mettez pas les mains et les selles de bébé finissent là où elles sont censées être. Certaines feuilles sont même réutilisables s’il n’y a pas de selles (après lavage en machine).


Lorsque la couche est enlevée et les selles jetées, nous allons donc la stocker en attendant le prochain lavage. Il y a quelque temps, il était conseillé de les stocker dans un sceau rempli d’eau avec quelques gouttes d’arbre à thé. Aujourd’hui, on sait qu’il est préférable de stocker à sec par mesure d‘hygiène (la prolifération des microbes est moins rapide) et pour une meilleure durée de vie des couches. Je vous conseille tout de même de mettre quelques gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé sur une lingette que vous déposerez sur les couches.

Pour assurer une longue et belle vie à vos couches, je vous recommande d’effectuer un prélavage à la main des couches les plus souillées. Veillez toutefois à bien respecter les conseils qui suivent pour le choix du produit.

N’oubliez pas de rabattre les scratchs à l’intérieur de vos couches afin qu’ils n’abiment pas les tissus.


- Le lavage en machine
Les couches doivent être lavées tous les 2 - 3 jours maximum. Elles sont donc lavées en machine, en général à 40° maximum (certaines couches tolèrent d’être lavées à 60°, référez vous aux conseils du fabriquant). On choisira une lessive sans glycérine (on oublie donc le savon de Marseille) que l’on dosera de moitié par rapport à une utilisation classique. Et nous n’utiliserons pas de vinaigre blanc, de détachants agressifs, de blanchissants chlorés, ni d’adoucissant. Ne remplacez pas non plus la lessive par des boules ou noix de lavage car ca ne lave pas en profondeur.


- Le séchage
L’idéal est le séchage au soleil ! Il a un fort pouvoir éclaircissant et est intraitable avec les tâches tenaces. A défaut, un étendoir convient très bien. Il est possible d’utiliser le sèche linge mais il faut savoir que les parties imperméables des couches ne passent pas au sèche linge, on évitera donc les couches intégrales et les culottes de protection, en revanche les inserts et boosters y vont sans problèmes.


- Le décrassage
Au fil des changes et des lavages, les couches ont tendance à s’encrasser. De ce fait, l’absorption est moins efficace, on rencontre des problèmes de fuites, cela peut engendrer des irritations. Pour savoir si votre couche est encrassée, versez un peu d’eau à l’intérieur : elle doit être absorbée, si elle perle c’est qu’elle est encrassée.


En réponse à ce problème, nous allons effectuer un décrassage. Toutefois, cela n’est pas très bon pour les couches, il faudra donc le faire le moins souvent possible et uniquement s’il y en a besoin.


Il existe plusieurs méthodes de décrassage, mais dans tous les cas il s’effectue sur des couches propres. Moi, je vais vous parler de la méthode la moins contraignante, celle que j’utilise (en tant que faignasse avérée) : placez les couches dans votre machine à laver, mettez dans votre bac à lessive deux cuillères à soupe de cristaux de soude (carbonate de soude, à ne pas confondre avec le percarbonate de sodium) et une cuillère à café de bicarbonate et dans votre bac à assouplissant un demi-verre de vinaigre blanc. Il ne vous reste plus qu’à programmer un cycle long à 60° C et un double rinçage. 

 

 

© Nubia }


21/02/2012
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La face cachée des couches jetables dévoilée

Ce qu’il faut savoir sur les couches jetables


Quand je cite les couches lavables dans une conversation avec une personne qui ne les connait pas, elle commence par faire les gros yeux puis finit par sourire "T'es retournée à la génération de nos grands mères toi, tu te compliques la vie pour rien, maintenant on a les jetables !".  Parce que oui, les couches jetables ca a été LA révolution dans le monde de bébé. Mais à quel prix ?


 - Elles ne sont pas écologiques.
De sa fabrication à sa destruction, la couche jetable pollue et encombre, d’autant plus qu’elle ne se recycle pas. Jusqu’à sa propreté, un enfant utilise plus de 5000 couches, soit une pièce de 10m³ remplie jusqu’au plafond. Vous visualisez ? En terme de matières premières, cela nécessite l’abattage de 5 arbres et l’utilisation d’un verre de pétrole par couche.  Rien que pour leur production, elles requièrent plus d’eau et d’énergie que la production et l’entretien réunis des lavables.
L’enfant produit environ 1 tonne de déchets jusqu’à sa propreté. Les couches usagées devront être soit enfouies, soit brûlées :
- dans le premier cas, il faut créer des « centres d’enfouissements technique » qui coûtent beaucoup d’argent aux contribuables ; la décomposition de ces couches est estimée entre 200 et 500 ans, années durant lesquelles leur lente décomposition va polluer les sols et les nappes phréatiques, au même titre que l’utilisation d’engrais ou de pesticides,
- dans le second cas, les couches seront brûlées à l’aide d’incinérateurs à ordures qui produisent des dioxines (substances chimiques organiques dont certaines sont très toxiques, elles sont misent en cause dans la multiplication des cancers humains) rejetées dans l’environnement.   


 - Elles ne sont pas économiques.
Parlons argent. Un enfant va mettre des couches durant les 2 à 3 premières années de sa vie, voir plus et sera changé, en moyenne, 6 fois par jour. Faisons donc nos calculs sur 2 ans et demi :
- avec une marque distributeur de grande surface, sur une moyenne de 0.20 € la couche, cela représente un budget de 1095 € (0.20 € x 913 jours x 6 changes),
-  avec une grande marque, sur une moyenne de 0.30 € la couche, cela représente un budget de plus de 1640 € (0.30 € x 913 jours x 6 changes).


 Vous n’avez toujours pas changé d’avis ? Ne bougez pas, le pire reste à venir.


 - Elles représentent un danger pour nos enfants.
Savez-vous de quoi est composée une couche jetable ? Oui je sais, ce n’est pas marqué sur les emballages. Les fabricants se gardent bien de nous révéler ce « petit détail ». Je lève donc le voile sur ce mystère. Les couches jetables contiennent un polymère super absorbant (SAP) appelé polyacrylate de sodium (aussi contenu dans les serviettes hygiéniques) qui transforme le liquide en gel, permettant ainsi d'absorber l'urine. Ah pour le coup il est efficace puisqu'on a toujours l'impression que bébé a les fesses au sec et qu'il pourrait encore la porter pendant des heures sa couche. Elles contiennent aussi à l’intérieur de la pâte à bois généralement blanchie au chlore (qui génère des produits toxiques comme des dioxines) et à l’extérieur du plastique de type polyéthylène. A ce cocktail détonnant viennent s’ajouter des dizaines de produits chimiques ayant pour but de masquer les odeurs.
Tous ces produits décuplent les effets de la chaleur, de la décomposition  de l'urine en ammoniaque et de la prolifération des bactéries. Bonjour érythème fessier ! Vous ai-je précisé que les couches jetables seraient la principale cause d'infertilité et du cancer des testicules ? En effet, tous ces produits augmentent la température scrotale d'environ 1 degré (pouvant aller jusqu'à 3 degrés) ce qui a pour conséquence de réduire le nombre de spermatozoïdes. Les scientifiques ont déclarés qu'une augmentation prolongée et continue de la température des testicules pourrait affecter la maturation des testicules de l’enfant. Ils ont ajouté qu’à long terme, l’utilisation de couches jetables plastifiées pourrait avoir un effet négatif sur la maturation testiculaire et sur la spermatogenèse. En outre, elle peut favoriser le développement du cancer des testicules.


 - Elles sont un frein vers la propreté.
En effet, lorsque bébé fait pipi dans sa couche jetable, il ne se sent pas humide (en raison de la présence de SAP précédemment cité) et de ce fait n’a pas conscience qu’il urine. L’apprentissage de la propreté est donc plus long puisqu’il a besoin de retrouver ses repères et de réapprendre ses fonctions d’élimination.  


 Alors, je vous présente les lavables ?  
 

 

 

© Nubia }

 

Sources :

- "Les couches lavables ça change tout !" de Christelle Beneytout

- "Couches jetables - Source d'infertilité chez l'homme ?" de Terre de femme


21/02/2012
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Masser bébé, une autre façon de communiquer

Communiquer par le toucher

La peau est un lieu d'échange qui relie l'organisme intérieur au monde extérieur. A la naissance de bébé, c'est un organe mûr et achevé, à l'inverse des autres sens. On privilégiera donc le toucher comme moyen de communication. Le toucher est le premier sens développé dans le ventre de la maman et le premier sens par lequel bébé entre en contact avec le monde extérieur. Plus la peau est stimulée, plus l'adaption au monde environnant sera aisée. Grâce à son rôle de communication, le massage va permettre au parent d'apporter sécurité, réconfort et affection à l'enfant. Il aide à créer des liens riches et forts.

 

Les bienfaits du massage

L'action de masser libère des endorphines (hormones du bien-être) ce qui en fait un antidouleur naturel et puissant. De ce fait, il a une fonction de relaxation permettant, entre autre, la détente, le soulagement des douleurs (notamment les coliques du nourrisson) et un sommeil de meilleure qualité. Il réduit la dépression et le stress. Mais il a été prouvé que les bienfaits du massage ne s'arrêtent pas là ! Il favorise le développement musculaire, l'éveil sensoriel et la circulation sanguine, stimule le système immunitaire et bien entendu nourrit et assouplit la peau.

 

Toujours fait dans de bonnes conditions

Le massage se fait avec bébé et non à bébé. C'est un échange, un moment partagé.  Il ne faut jamais forcer bébé, s'il n'est pas receptif, vous pouvez réessayer plus tard.

Il peut être fait dès la naissance et est vivement conseillé chez les prématurés car il a été scientifiquement prouvé que le massage les aide à prendre du poids plus rapidement et à les faire sortir de couveuse plus tôt.

La parent doit se rendre totalement disponible, serein et libérer son esprit. Bébé doit être détendu, calme mais éveillé. On évitera de masser bébé juste après le repas ou s'il a faim, s'il est malade, s'il témoigne de douleurs et/ou d'irritations, s'il est trop excité ou endormi ou encore s'il vient d'être vacciné. Un bébé qui pleure exprime un besoin, le massage ne doit pas être un moyen de détourner son attention.

La pièce doit être suffisamment chauffée (25°C) car bébé sera nu, l'éclairage doit être tamisé et si vous le souhaitez vous pouvez diffuser une musique douce en bruit de fond. Vous choisirez un endroit sécurisé et confortable, aussi bien pour bébé que pour vous, comme la table à langer, le lit ou le canapé, etc. La surface sur laquelle sera placé l'enfant doit être propre, chaude et douce (sur une couverture par exemple). 

Pensez à enlever bijoux et montres pouvant être douloureux et/ou désagréables, et à couper vos ongles. Vos mains doivent être propres et réchauffées. Choisissez une huile de massage adaptée (à base d'huiles végétales en évitant autant que possible les huiles essentielles et sans parfum de préférence).

La durée du massage varie selon la réceptivité et l'état de l'enfant. Il pourra montrer des signes d'impatience après quelques minutes seulement ou finir par s'endormir après plusieurs dizaines de minutes par exemple. S'il montre une gêne ou de l'inconfort, stoppez le massage.

Pour renforcer son action, je vous invite à parler avec votre enfant. Toujours à voix basse bien sur et dans le calme.

 

(source photo)

 

En pratique

Massez tendrement mais fermement, sans blesser votre enfant. Faites des mouvements lents et appliquez y un rythme régulier.

Les spécialistes ont des avis divergents concernant le cheminement du massage. Certains conseilleront de masser de la tête aux pieds en allant du centre vers les extrémités (par exemple commencer par l'épaule puis terminer par les doigts) afin de diriger les tensions vers l'extérieur, alors que d'autres préconisent de masser des pieds à la tête afin d'éliminer le plus gros des tensions (en haut du corps : tête, coup, épaules, haut du dos) en douceur plutôt que de les cumuler à un même endroit (pour mieux visualiser ceci, je vous conseille de le comparer à des cheveux emmêlés : on éliminera les noeuds en commencant par peingner la pointe puis on remontera petit à petit vers les racines afin d'éviter de centraliser tous les noeuds au niveau des pointes).

Pour trancher, je vous conseillerais de commencer par l'endroit où bébé est le plus réceptif afin de débuter le massage dans des conditions optimales, tout en suivant un acheminement logique (par exemple on ne va pas masser le visage, puis le dos, puis le ventre, puis les fesses, etc...).

Pensez qu'une main n'est pas faite que de doigts, utilisez et privilégiez vos paumes. Attention à ne jamais appuyer sur la colonne vertébrale !

 

Lecture et shopping

Pour aller plus loin dans la découverte du massage de bébé, je vous invite à consulter le livre  très complet "Masser bébé - Le toucher du coeur" de Rachel Izsak, aux éditions Jouvence qui est une véritable mine d'or.

 

Côté shopping, je vous conseillerais simplement deux produits. Tout d'abord une huile de massage tendresse chez Buds Organic, composée uniquement d'huiles végétales et d'extrait de romarin (elle sera donc absorbée par la peau sans difficultés et n'étant pas composée d'huiles essentielles elle ne présente aucun risque si bébé met le poing à la bouche), son parfum est très discret ce qui est idéal puisque bébé a besoin de sentir votre odeur. Ensuite un tapis de change et de massage chez Close Parent doux, confortable, imperméable et ultra pratique (surtout pour les petits garçons puisqu'il est accompagné d'une culotte à pressionner sur le matelas, évitant ainsi les fuites).

 

 

Bon plan : bénéficiez d'une remise de 5 % sur vos commandes Brindilles (hors promo en cours) en m'affiliant maman relais ; pour cela, rendez-vous sur votre compte puis dans la rubrique "Ma maman relais" indiquez le code 10019.

 

 

© Nubia }



21/02/2012
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La peau d'agneau, un refuge douillet mais pas que

Lorsque je parle de ce petit bijou (qui fait d'ailleurs parti de la plupart des listes de naissance de nos voisins Allemands et Suisses), j'entends très souvent "Ahhh mais ca provient d'animaux morts ?!!". Il s'agit d'un produit naturel, et non synthétique, alors oui, les peaux proviennent d'animaux morts. Mais ces animaux sont élevés pour leur viande et j'ai l'intime conviction que recycler leur peau (car c'est bien ce que nous faisons en leur offrant une seconde vie) permet de les valoriser.

Mais avant de vous fermer totalement à ce produit fantastique, laissez moi vous parler de ses propriétés et de ses bienfaits.

 

Un cadeau de naissance idéal

Tout d'abord, il faut savoir qu'elle est thermorégulatrice : elle procure naturellement chaleur en hiver et fraicheur en été. En plus de ça, c'est un semi-conducteur électrique ce qui lui permet d'absorber la sueur et les toxines qu'elle élimine ensuite à l'air libre (bien plus rapidement que les matières synthétiques).

Grâce à sa douceur incroyable, elle favorise la détente et le sommeil, ainsi que la régénération du corps. Elle active aussi la circulation et les forces immunitaires et prévient la prolifération des acariens, en faisant ainsi un endroit sûr et bénéfique.

Elle est très bien tolérée par la peau, même les plus sensibles, de par sa composition qui est très proche de celle de la peau humaine.  

Enfin, elle est facile à transporter, permettant ainsi à bébé de retrouver ses repères et de se sentir chez lui où qu'il aille. Douillette et confortable, elle saura s'adapter à toutes les situations : en sur-matelas dans le lit, en tapis de jeux dans le parc, en protection dans le siège-auto, etc.

Une petite astuce pour les parents : dormez sur la peau d'agneau durant plusieurs jours dès son achat, elle s'imprégnera de votre odeur et sera ainsi d'autant plus réconfortante et rassurante pour votre bébé.

 

(© photo Nubia)

Minéral, mimosa, relugan... kézako ?
La peau d'agneau est une matière naturelle. En revanche, ce n'est pas forcément le cas des traitements qu'elle reçoit. Il est donc important de vérifier avant son achat qu'elle n'a subi aucun traitement au chrome ou au chlore qui sont des produits chimiques et polluants pouvant être nocifs pour bébé. Attention aussi aux mentions indiquants qu'il n'y a pas de résidus car cela signifie (généralement) que ceux-ci ont été enlevés par des solvants après le tannage au chlore.

La petite mise en garde étant faite, parlons à présent du tannage. Il s'agit d'un procédé chimique ou naturel permettant de transformer les peaux en cuir, évitant ainsi qu'elles ne pourrissent. Cette opération se fait dans des tanneries par des professionnels. Il existe différents tannages naturels, à savoir :
- Le tannage minéral est réalisé à partir de sels minéraux.
- Le tannage mimosa est réalisé à partir d’écorces d’acacias, c'est le plus naturel. La peau garde sa pigmentation naturelle puisqu'elle n'est pas colorée durant le tannage. Ce tannage ne permet pas à la peau d'être immergée dans l'eau (et donc d'être lavée).
- Le tannage relugan aussi appelé tannage médical est réalisé dans le plus grand respect de l'environnement et sans produits nocifs. C’est le seul tannage qui permet de laver occasionnellement la peau (voir plus bas).

Un entretien simplifié
Grâce à ses qualités autonettoyantes et antistatiques, la peau d'agneau ne retient pas la poussière et ne nécessiste pas de nettoyage. Il suffit de la secouer quotidiennement et de la laisser quelques minutes au grand air afin qu'elle s'aère. De plus, un brossage régulier avec une brosse adaptée (spéciale pour peau d'agneau) permet de compléter son entretien en éliminant les impuretés les plus tenaces.

Le tannage relugan permet de laver la peau d'agneau, de façon occasionnelle, à la main ou en machine à 30°C avec une lessive à base de lanoline. Toutefois, il est préférable d'éviter le lavage au maximum afin qu'elle garde ses propriétés intactes et toute sa douceur. Il ne faut effectuer ni essorage, si séchage. Celui-ci doit s'effectuer à plat et de préférence au grand air, à l'abri de la lumière directe du soleil et de toute source de chaleur artificielle. Il est conseillé de remettre en forme la peau lorsqu'elle est encore humide. 

 

 

(© photo Nubia)

 

Côté shopping

Vous trouverez des peaux d'agneau d'excellente qualité un peu partout (faites tout de même attention à tenir compte des recommandations précédemment citées), mais pour vous donner quelques références, voici des valeurs sûres. Chez Kaiser vous trouverez deux peaux d'agneau classiques dont l'une avec un tannage mimosa et l'autre avec un tannage relugan, une peau d'agneau pour siège auto ainsi que deux chancelières, l'une pour poussette, l'autre pour siège auto. Elles sont d'une excellente qualité et certifiées Öko-test.

Enfin, deux accessoires indispensables : une brosse spéciale pour peau d'agneau et une lessive à la lanoline, toujours chez Kaiser.

 

 

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© Nubia }



21/02/2012
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Le liniment, une recette ancestrale qui a fait ses preuves

Petit tour d'horizon

 

Le liniment oléocalcaire est une recette ancestrale naturelle qui permet de nettoyer et de protéger la peau des agressions. De plus, il coupe le feu et permet une régénération rapide de la peau, il sera donc très apprécié par les fesses délicates de bébé.  C’est un produit semi-solide pour application cutanée qui ne se rince pas. Il est composé d’huile d’olive (« oléo ») et d’eau de chaux (« calcaire »). Avant d’être choqué par ce dernier composant (que l’on n’imaginerait pas être utilisé dans la fabrication d’un produit pour bébé au premier abord), sachez qu’elle neutralise l’acidité de l’urine, qu’elle lutte contre les brulures et qu’elle a des propriétés nettoyante et purifiante. Bien qu’elle soit à manipuler avec prudence à l’état pur (elle peut provoquer des irritations), elle ne présente plus aucun risque sous forme de liniment.

 

Le liniment est donc une valeur sure qui a fait ses preuves il y a bien longtemps. Aujourd’hui, on lui trouve plusieurs utilisations :

- il est principalement utilisé lors du change pour nettoyer les fesses de bébé et les protéger,

- il est aussi très apprécié des femmes pour les soins du visage (démaquille et hydrate),

- il soulage l’eczéma,

- il est un parfait allié pour les massages,

- il est appliqué sur les mamelons sensibles lors de l’allaitement.

 

On notera juste quelques précautions d’utilisation, à savoir ne pas appliquer en cas d’érythème fessier (cela fait davantage souffrir l’enfant que le soulager dans certains cas), éviter les yeux et rincer les mamelons avant la tétée. 

 

Le liniment se trouve dans toutes les pharmacies, mais il est possible de faire son propre liniment maison. C’est économique, écologique et adapté à notre type de peau ! De plus, c’est très facile à réaliser et à moindre coût. Y’a plus qu’à suivre le guide !

 

 

C'est moi qui l'ai fait !

 

Le liniment de base contient 50 % d'eaux de chaux et 50 % d'huile d'olive. Pour sa réalisation, on choisira une huile d'olive vierge extra de première pression à froid bio. Nous aurons aussi besoin d'un contenant (idéalement un flacon pompe opaque), d'un bol, d'un fouet et d'une balance.

 

Avant de vous atteler à la préparation de votre liniment, commencez par stériliser les ustensiles, contenants et plan de travail dont vous allez avoir besoin.

La suite est facile : versez dans votre bol moitié eau de chaux moitié huile d'olive puis fouettez jusqu'à obtenir un mélange lisse et homogène.

Il ne vous reste plus qu'à le transvaser dans son contenant.

 

 

Stabiliser et épaissir son liniment

 

Cette recette ne contenant pas de stabilisant, le liniment va se déphaser (l'eau de chaux va se séparer de l'huile d'olive). Il vous faudra donc impérativement le secouer avant chaque utilisation. Mais si comme moi, vous avez un papa un peu flémard et un peu tête en l'air qui ne mélange pas, sachez qu'il est possible d'ajouter des ingrédients qui permettront de stabiliser et d'épaissir votre liniment :

- de la cire d'abeille : excellent épaississant et agent de texture, il a des propriétés stabilisante et filmogène. Vous pouvez aussi utiliser de la cire de mimosa qui, en plus d'avoir les mêmes propriétés, apporte une touche parfumée délicate. 

- de la glycérine végétale : malgré son nom barbare elle a des propriétés très intéressantes puisqu'elle est hydratante et adoucissante.

- du beurre de karité : beurre solide jaune clair aux propriétés protectrice, anti-inflammatoire, cicatrisante, hydratante et régénérante.

- de l'olivem 1000 : c'est un émulsifiant que j'apprécie tout particulièrement pour le toucher onctueux et frais qu'il apporte. C'est un très bon stabilisant qui favorise l'hydratation de la peau.

 

(© photo Nubia)

 

Durée de conservation

 

Réalisé dans de bonnes conditions d'hygiène et conservé à température ambiante et à l'abri de la lumière, votre liniment se conservera en moyenne 2 mois. Pour prolonger sa durée de vie, il est possible d'ajouter un conservateur en fin de préparation comme par exemple de la vitamine E ou de l'extrait de pépin de pamplemousse qui sont d'excellents antibactériens et anti-fongicides. Pour ce qui est de la quantité à utiliser, référez vous à la concentration, la densité et le dosage indiqués par le fabriquant.

 

Dans tous les cas, cessez d'utiliser vos cosmétiques home made lorsque vous notez un changement d'odeur, de texture ou de couleur.

 

 

Le choix des huiles végétales

 

En cosmétique maison comme en cuisine, chaque ingrédient peut-être changé. Ainsi, nous pourrons choisir une huile végétale différente qui répondra davantage à vos besoins. En voici quelques unes :

- Huile d'abricot : effet antirides et rajeunissant, elle régénère et tonifie la peau, ravive le teint et convient à tous les types de peau.

- Huile d'amande douce : en plus d'apporter douceur à la peau, elle a des propriétés émolliente, assouplissante et apaisante. Elle est très utilisée dans les soins pour bébés (mais attention au risque d'allergie).

- Huile de baobab : émolliente, adoucissante, nourrissante, régénérante, apaisante, antiallergique, anti-inflammatoire, cicatrisante, elle est une alliée idéale pour les peaux sensibles, sèches, tiraillées ou irritées.  

- Huile de chanvre : anti-âge, apaisante, émolliente, raffermissante, assouplissante, elle pénètre rapidement et ne laisse pas de film gras sur la peau.

- Huile de coco : naturellement parfumée, elle est très nourrissante et apaise les peaux exposées au soleil.

- Huile de coton : assouplissante et régénérante, elle est fluide et laisse la peau douce et satinée.

- Huile de jojoba : protège de la déshydratation, nourrit, régule les sécrétions de sébum, calme, cicatrise, protège, assouplit, adoucit, régénère, raffermit. Elle est donc très convoitée que ce soit par les peaux sèches, grasses, mixtes, sensibles ou encore ridées. Elle convient très bien aux bébés et est idéale comme démaquillant.

 

 

Voilà, vous savez tout !

 

Je terminerais ce dossier par un point à ne pas négliger. Pour éviter les problèmes d'allergies, il est important d'effectuer un test cutané au moins 24 h avant d'utiliser vos produits. Pour cela il vous suffit d'en appliquer une petite quantité au pli du coude afin de vous assurer que vous ne développerez aucune réaction à l'un des ingrédients.

 

Je vous souhaite une bonne tambouille et vous invite à nous laisser vos avis et recettes perso. N'hésitez pas à poser vos questions, les commentaires sont aussi là pour ça !

 

 

 

Les bonnes adresses :

- Aroma-Zone

- Huiles et sens

- Les utiles de Zinette

- Bilby & co

 

 

© Nubia }


21/02/2012
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